Les débuts de l’Opus Dei en France

Les débuts de l'Opus Dei en FranceLe 18 octobre 1947, (il y a donc 65 ans aujourd’hui)  un jeune étudiant en droit faisait ses adieux à l’abbé Escriva. Nous sommes à Madrid, et Fernando Maycas quitte le lendemain la capitale espagnole pour venir étudier à Paris, et commencer ainsi les prémices de l’Opus Dei en France. C’est l’intéressé lui-même qui m’a raconté ce détail (et que j’ai noté dans mon agenda…)

Dans un premier temps, il part seul, pour des raisons de visas et de passeports que les autres sont en train d’obtenir : Alvaro Calleja et Julian Urbistondo le rejoindront un mois plus tard. Ils s’installeront à la Cité Internationale, et continueront leurs études.

Ils vont rester deux années universitaires, jusqu’en juin 1949, avant de repartir, à la demande du fondateur. Les débuts définitifs et stables de l’Opus Dei en France attendront quelques années de plus.

Il faut dire qu’humainement parlant, la situation pouvais difficilement être plus pénible : Les relations diplomatiques entre la France et l’Espagne étaient rompues, les frontières étaient fermées, tout ce qui était espagnol était vu en France comme suppôt de Franco, la nourriture était rationnée (avec des cartes de rationnement…)

Que sont-ils devenus ? Alavaro Calleja, devenu prêtre, est décédé le 27 mai 1968 à Pampelune. Fernando Maycas était à son chevet. Julian Urbistondo est également décédé, mais je ne sais dans quelles circonstances; quant à Ferdinand Maycas, il est devenu prêtre en 1951 après son départ de Paris. Revenu en France en 1953, il a vécu à la capitale, puis à Marseille, puis de nouveau à la capitale. Juriste de formation, canoniste, il a travaillé comme vice-official à Marseille, Paris, puis Official (Vicaire Judiciaire, comme on dit maintenant) à Paris. Très ami du Cardinal Lustiger. C’est ce dernier qui avait demandé au prélat de l’Opus Dei que l’abbé Maycas puisse venir travailler à Paris, à l’officialité.

L’abbé Maycas fait partie de ces personnes qui ont marqué ma vie. Une grande intelligence, une vivacité d’esprit, un homme de prière et d’action, toujours disposé à faire ce que l’autorité lui demandait. Très certainement j’écrirai un article à son sujet.

Il a plus de 90 ans, l’âge a commencé à laisser quelques traces, et je le rencontre toujours avec un profond respect.

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