Comme beaucoup ont déjà commenté la récente décision de Benoît XVI, je pensais ne rien dire à ce sujet. Mais il est tout de même assez difficile de rester silencieux devant un tel évènement.
Certes, les catholiques restent sereins, car nous savons que le Christ gouverne son Eglise, que le Pape n’en est que son vicaire, et que celui qui sera élu aura les faveurs et l’appui de l’Esprit Saint.
Il n’en reste pas moins que je suis triste de perdre de vue quelqu’un comme Benoît XVI. Tous les superlatifs ont là encore été utilisés pour qualifier sa personne. Lui qui ne devait être, aux dires de certains, qu’un Pape de transition, il s’est révélé être le serviteur de tous, capable de faire face avec douceur et fermeté à certains grands défis. Je pense en particulier au scandale des prêtres pédophiles, à sa volonté de réunifier l’Eglise, à son dialogue avec les autres religions, à sa volonté “d’affermir ses frères”, à l’année de la Foi, aux nombreuses interventions dont nous avons pu méditer les textes.
J’ai beaucoup appris de la “pédagogie Ratzinger”. Certains disent qu’il n’y a pas de problème, que tout va bien, “Omnia in bonum”. Ratzinger dit : “Oui, il y a tel problème. Vous avez raison, cela ne fonctionne pas. Mais la solution est ici”, avec généralement une considération spirituelle, un lien vers la prière, vers tel enseignement de l’Eglise.
Je reste sans voix devant la stature humaine et spirituelle d’un tel homme. Je suis triste de le perdre, mais je rends grâce que l’on trouve encore dans le monde des personnes semblables. Moi qui suis, comme tant d’autres, si amère devant nos hommes politiques, je serais prêt à aller au bout du monde si quelqu’un comme Joseph Ratzinger me le demandait, car au fond, je sais qu’il parle au nom de Dieu.