10 ans après…

saint Josemaria Escriva, fondateur de l'Opus DeiIl y a un petit coté Alexandre Dumas, “20 ans après… ” La suite des 3 mousquetaires. Il y a 10 ans, jour pour pour, j’étais place Saint-Pierre à Rome pour la canonisation de Josémaria Escriva. Bien placé, j’avoue. J’étais encore mieux placé le lendemain. J’avais travaillé 3 mois avant avec toute une équipe pour organiser le voyage des français à Rome.

Et depuis ce matin, une seule question à l’esprit : 10 ans plus tard, que suis-je devenu ? En quoi la canonisation d’Escriva a-t-elle changé ma vie ?

Car mine de rien, à quoi servent les canonisations ? A quoi servent les saints ? Pourquoi l’Eglise les propose-t-ils comme modèle aux fidèles ? Pour plusieurs raisons, l’une d’entre elles étant que l’on puisse les imiter, et les prendre pour exemple.

Certes, le Christ est notre seul modèle, et l’on peut résumer la vie chrétienne comme un effort pour nous identifier au Christ. Mais si je sais qu’un homme, une femme est au ciel, je peux également essayer de suivre le même chemin que lui.

Alors, en quoi suis-je différent d’il y a 10 ans, le jour de la canonisation du fondateur de l’Opus Dei ?

Qu’est-ce que la sainteté ? Rechercher la sainteté au milieu du monde. Le saint de l’ordinaire. Au fond j’avoue que je ne sais plus trop ce que cela signifie. Pendant très longtemps, j’ai pensé que la sainteté consiste à rechercher une certaine perfection, puis je me suis rendu compte que saint Paul parle de “perfection dans la charité”; de nos jours, j’ai plutôt le sentiment que la sainteté consiste à “gérer l’imperfection”. En disant cela, j’ai bien conscience que certains vont me taxer de “politiquement incorrect”; Il y a plusieurs procès de canonisation de membres de l’Opus Dei, et c’est bien qu’il en soit ainsi. Mais j’ai tout de même l’impression qu’il me reste encore un certain chemin à parcourir.

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One thought on “10 ans après…

  1. Michel

    Canonisation un peu trop rapide; précédemment, le temps entre le décès du futur saint et sa canonisation donnait une apparence de procès sérieux, mené par des gens qui n’avaient pas le nez sur le guidon. Ici, tout a été poussé par une équipe très professionnelle (la marque de fabrique, je sais); le Pape en exercice connaissait personnellement le futur saint, tout cela laisse un gout de trop vite, trop court. Cela n’enlève rien au caractère hors du commun du saint, mais cette canonisation respire un peu le procès arrangé….

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