Le site de l’Opus Dei vient de publier un article intitulé “Les Richesses de la Foi“. Il fut écrit en son temps par Josémaria Escriva, et publié dans le journal espagnol ABC.
Lisons entre les lignes, si vous le voulez bien. A cette époque, l’Espagne est dirigée par Franco; la censure fonctionne plutôt bien, et le régime cherche à tout prix à se concilier les bonnes grâces des catholiques.
En particulier, le général aimerait bien que l’Opus Dei, et en particulier son fondateur, soutienne son action.
Dans ce contexte, quelle est la réponse d’Escriva ? En voici quelques extraits, que vous trouverez dans l’article dont il est fait référence ici :
- “Ma mission n’est pas de parler de politique. Ce n’est pas non plus la mission de l’Opus Dei, dont l’unique finalité est spirituelle. L’ Opus Dei n’est jamais entré, et n’entrera jamais dans le jeu des partis et des groupes ; il n’est en rien lié à une personne ou à une idéologie quelconque”
- “Il n’existe pas de dogmes en matière temporelle. Il ne serait pas conforme à la dignité humaine de vouloir établir de vérités absolues en des matières où, nécessairement, chacun doit voir les choses de son propre point de vue, en fonction de ses intérêts propres, de ses préférences culturelles et de son expérience personnelle. Prétendre imposer des dogmes en ces domaines amène inévitablement à contraindre les consciences, à ne pas respecter son prochain”.
- “L’Opus Dei agit ainsi par une nécessité intrinsèque, qu’exige sa nature même, marquée au coin de l’amour de la liberté, de la confiance totale dans la condition propre au chrétien dans le monde, agissant dans une parfaite indépendance, et chacun sous sa responsabilité personnelle”.
Un message très clair au pouvoir en place à Madrid : la finalité de l’Opus Dei n’est pas temporelle, chaque membre reste libre et responsable de ses choix, et le fondateur ne donnera “aucune consigne de vote”, car comme il le disait lui-même, “je suis un prêtre de Jésus-Christ qui ne parle que de Jésus-Christ”.
Alors, par pitié, ne nous parlez plus de Franco…
Merci!
Il est bon de rétablir des vérités car l’ignorance et ce qui peut s’en suivre est dévastatrice.